Le Château Fort

L'assiette de ce château disparu est déterminable avec la topographie du terrain. Elle occupait une vaste esplanade de part et d'autre de la rue du Pont, limitée par des fossés dont on voit encore l'emplacement, au long de la rue dite du Vieux Château. Ces fossés se prolongeaient à l'ouest au long de la rue des Maures et de l'Abreuvoir.

On ne peut situer avec précision l'emplace­ment du donjon, mais sans doute devait-il dominer et surveiller le gué de la Sologne. Ainsi ce château occupait-il une surface considérable à l'intérieur de la ville avec son organisation défensive propre et ses portes d'accès, l'une tournée vers le gué, la Porte du Château, l'autre la Porte Aubrée, donnant accès à la ville et indiquée sur le vieux plan.

La protection de l'agglomération était as­surée par les défenses extérieures dont on peut voir encore de nombreuses tours et des restes de murailles.

Le vieux plan montre bien le développe­ment des murailles bordées de fossés sur le plateau et de l'étang sur la rivière, avec près de 30 tours et les portes d'entrée de la ville.

Munies de ponts-levis et de herses, flan­quées de deux tours, elles permettaient l'accès à la ville.

L'absence de documents fait qu'on en est réduit à émettre sur la date de la fondation de notre cité de pures et simples hypothèses.

Ce que l'on peut admettre vraisemblablement, c'est qu'Ainay-le-Château a pris son nom d'un château embelli par Archambault VII qui y habitait souvent et y entretenait un chapelain ainsi qu'en témoigne son testament daté d'Août 1248.

Il est donc probable que le château existait dès le XII siècle et certains archivistes semblent accepter 1136 comme date de sa fondation.

Quant à la fondation de la cité, on se possède aucune date précise. Là, comme partout à ces époques de troubles et de guerres des gens accoururent se grouper à l'abri du château seigneurial autour duquel ils édifièrent leurs demeures. Le chapelain du seigneur devint ainsi le pasteur de cette communauté ; puis sous le règne de Saint Louis la division éclésiastique du territoire de la France en paroisses commença à remplacer dans l'ordre politique et juridique l'ancienne division féodale. La paroisse après avoir absorbé le fief devint ce qu'elle est de nos jours : la municipalité.